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Le son des radios musicales


Invité Léo

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Invité Léo

Question peut être naïve ... pourquoi le son des radios musicales est-il traité au point d’obtenir des titres diffusés dans une qualité éloigné de l’original ? 

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Il y a 19 heures, Invité Léo a dit :

Question peut être naïve ... pourquoi le son des radios musicales est-il traité au point d’obtenir des titres diffusés dans une qualité éloigné de l’original ? 

A la base pour, obtenir une signature sonore, afin de se démarquer de la concurrence. Mais ce qui était à l'origine, à la fin des années 80 et début 90, de la coloration (rondeur dans le son par exemple, une mise à niveau pour avoir une constance du signal en fonction des morceaux joués), est devenue au fil des années une course à la densité sonore avec l'arrivée des traitements numériques, pour "être plus fort que l'autre".

Avant, avec l'analogique, ce n'était pas possible d'atteindre de fortes densités tout en respectant la fameuse excursion à 75 kHz (c'est le niveau maxi autorisé en Europe en modulation de fréquence). Il faut préciser que plus c'est dense, moins il est possible de donner une couleur au son, puisque c'est tout le spectre audio qui est poussé à fort niveau.

Cette course à la densité est souvent voulue par les directions de ces radios. Les techniciens qui règlent les traitements de son souhaitent rarement cela, bien au contraire. En réalité, ce n'est pas bénéfique à tout point de vue : le son n'est pas agréable à l'écoute, la diffusion FM est altérée lourdement (on n'émet pas plus loin en étant fort, c'est même tout le contraire) et certains postes de radio gèrent très mal les fortes densités.

A titre perso, comme la plupart de mes camarades de la technique, je formule le vœux que cela change un jour. Avec la concurrence féroce de Spotify et Deezer, les gens s'aperçoivent comme toi qu'il y a un problème. Pourtant, un son bien traité peut être vraiment chouette à écouter lorsqu'il sublime un morceau... Et ça avance sur certaines radios. Les musicales adultes ont tendance à baisser le volume pour retrouver un bon équilibre.

Modifié par PetitBN
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Invité Friddoz

« . Les musicales adultes ont tendance à baisser le volume pour retrouver un bon équilibre. »

lesquelles ? parce que en écoutant RFM cherie nostalgie on a quelque chose de tassé et très lourd , avec des mediums criards 

Rtl2 s’en sort un peu mieux 

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Il y a 1 heure, Invité Friddoz a dit :

« . Les musicales adultes ont tendance à baisser le volume pour retrouver un bon équilibre. »

lesquelles ? parce que en écoutant RFM cherie nostalgie on a quelque chose de tassé et très lourd , avec des mediums criards 

Rtl2 s’en sort un peu mieux 

Je disais qu'elles avaient tendance à baisser, ce n'est pas tout à fait optimal encore. Par exemple MFM a un bon traitement je trouve. RTL2 a toujours fait figure d'exception dans ce domaine et je trouvais RFM moins bourrin mais je viens de jeter une oreille et c'est redevenu fort en effet. Il est vrai que Nosta et Chérie ça reste poussif... Gardons espoir que ça évolue dans le bon sens...

Il ne faut pas perdre de vue que le changement de traitement ou de réglage reste long et complexe pour les réseaux, car il y a autant de modifications à faire que de fréquences, sans parler des locales qui décrochent. Tout cela va évoluer avec les futures montées satellite qui se feront directement en signal composite MPX, qui arriveront d'ici un ou deux ans, donc plus facile à maintenir lorsqu'on souhaitera faire évoluer la coloration générale d'une station.

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Il y a 2 heures, PetitBN a dit :

A la base pour, obtenir une signature sonore, afin de se démarquer de la concurrence. Mais ce qui était à l'origine, à la fin des années 80 et début 90, de la coloration (rondeur dans le son par exemple, une mise à niveau pour avoir une constance du signal en fonction des morceaux joués), est devenue au fil des années une course à la densité sonore avec l'arrivée des traitements numériques, pour "être plus fort que l'autre".

C'est exactement cela.

Au début (les années 80) la coloration sonore de la radio permettait de la reconnaitre de suite à l'époque ou la majorité des postes étaient analogiques ( à aiguilles).

Et puis est venu dans les années 90, ce que j'appelle la Loudness War. Pour avoir le son (qui semble) le plus fort que son voisin.

Résultat, un son hyper compressé, quasi plus de dynamique et un écrétage qui déforme le son au final.

Si dans les années 80 on pouvait parler de Hi-fi avec la FM car les traitements de sons était très léger, voir quasi inexistant, aujourd'hui nous n'avons que de la bouillie.

La moins traitée en natio reste France Inter (mais elle l'est beaucoup plus qu'il y a 10 ans ou le traitement était quasi inexistant) et RTL qui a un traitement qui respecte encore le son.

Le reste ... no comment, même si cela dépend aussi des villes. 

Ce phénomène de Loudness War a aussi eu lieu dans les années 90 pour les CD ou l'écrétage est désormais la norme avec une densité sonore bien élevée et quasi plus de dynamique pour tout ce qui est pop.

 

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il y a 3 minutes, repeat a dit :

Au début (les années 80) la coloration sonore de la radio permettait de la reconnaitre de suite à l'époque ou la majorité des postes étaient analogiques ( à aiguilles).

Et puis est venu dans les années 90, ce que j'appelle la Loudness War. Pour avoir le son (qui semble) le plus fort que son voisin.

La "loudness war" date du début de la FM, c'est à dire en France le début des années 80. Sauf qu'au tout début, plein de radios s'en fichaient de respecter la déviation autorisée ! Il suffisait de pousser le niveau !

Quand les CTA (qui ne s’appelaient pas encore comme cela) ont commencé à contrôler, les radios se sont mises à écraser de plus en plus la dynamique. Il fallait être fort tout en respectant les +/-75k de déviation. Donc de plus en plus raboter ce qui dépasse !

il y a 7 minutes, repeat a dit :

La moins traitée en natio reste France Inter

Ça m’étonnerait ! France Culture ou France Musique, peut-être, mais Inter bourrine bien !

il y a 10 minutes, repeat a dit :

Si dans les années 80 on pouvait parler de Hi-fi avec la FM car les traitements de sons était très léger, voir quasi inexistant, aujourd'hui nous n'avons que de la bouillie.

Les traitements de son étaient plus léger (voire inexistants), mais beaucoup de radios dépassaient des +/-75k, ce qui pouvait engendrer des écrêtages... dans les tuners !

Par contre, certaines radios (et en particulier les stations de Radio France) avaient effectivement un son presque "hifi" (avec cependant la limitation de bande passante de la FM, à 15KHz environ).

Il y a 2 heures, PetitBN a dit :

Avant, avec l'analogique, ce n'était pas possible d'atteindre de fortes densités tout en respectant la fameuse excursion à 75 kHz

Ça dépend, tu le situes où, le début des "fortes densités" :-)  ?

Parce qu'une paire de prism, suivie d'un 8100 + XT2, suivi d'un cp803, ça peut être dense. Ça peut tordre et craquer, aussi...

Il y a 2 heures, PetitBN a dit :

la diffusion FM est altérée lourdement (on n'émet pas plus loin en étant fort, c'est même tout le contraire) et certains postes de radio gèrent très mal les fortes densités.

Là aussi, ça dépend d'où on se place. Jusqu'à un certain point (environ +4 à +5dB de pmux), l'amélioration du rapport signal/bruit permet d'optimiser la zone de service de l'émetteur par masquage des crachouillis. Mais c'est vrai, au delà de +7 à +8 environ, la dispersion d’énergie devient contre-productive, certains récepteurs très sélectifs encaissent mal, et le résultats est clairement désagréable à l'oreille...

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il y a 39 minutes, Ben a dit :

La "loudness war" date du début de la FM, c'est à dire en France le début des années 80. Sauf qu'au tout début, plein de radios s'en fichaient de respecter la déviation autorisée ! Il suffisait de pousser le niveau !

Ça m’étonnerait ! France Culture ou France Musique, peut-être, mais Inter bourrine bien !

J'aurai du préciser pour France Inter : Radio généraliste ou musicale. Évidemment Culture et Musique sont beaucoup moins traité.

Donc dit différemment, je trouve plus supportable le traitement d'Inter et dans une moindre mesure celui de RTL. Les autres radios musicales ou généralistes fatigue l'écoute assez rapidement. Même France Bleu a un son (in)digne des commerciales.

Quand au traitement de son, ils étaient quasi inexistant au début de la FM : 80 - 85 (quand les réseaux n’existaient pas) en région (je ne sais pas ce qu'il en était à Paris ou la Loudness War avait peut être déjà commencée avec RFM vs NRJ).

La déviation est arrivé avec l'instance de la régulation (CNCL). Avant pas de règles à respecter et comme tu dis, ils suffisait de pousser le son, mais ce n’était pas encore de l'écrasement de densité sonore.

L’écrêtage dans les tuners c’était vraiment pour les tuner bas de gamme. Les autres avaient de la marge.

 

Modifié par repeat
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Invité Pas mieux

On voit que vous n’écoutez pas souvent France Musique, qui compresse lourdement depuis l’année dernière. Avec des remontées de souffle impressionnantes lors de la diffusion de vieux enregistrements. 

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Il y a 14 heures, Invité Pas mieux a dit :

On voit que vous n’écoutez pas souvent France Musique, qui compresse lourdement depuis l’année dernière.

Ça reste nettement moins traité que France Inter. Mais effectivement, c'est traité...

 

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Il y a 19 heures, repeat a dit :

Quand au traitement de son, ils étaient quasi inexistant au début de la FM : 80 - 85 (quand les réseaux n’existaient pas) en région

A ma connaissance Vibration était la seule en province qui traitait avec des équipements appropriés dès la première moitié des 80s.

 

Il y a 19 heures, repeat a dit :

L’écrêtage dans les tuners c’était vraiment pour les tuner bas de gamme. Les autres avaient de la marge.

Tout dépend de ce que l'on appelle de la marge !

Il n'était pas rare que des stations dépassent largement les 150KHz de déviation. Certaines stations n'avaient aucun traitement, d'autres utilisaient des compresseurs/limiteurs de studio, qui ne géraient évidement pas les effets de la préaccentuation. Même avec un limiteur rapide et bien calibré, pour 75KHz de déviation sur un signal de 400Hz, cela laisse passer environ 140KHz de déviation pour un signal à 5KHz (et on ne parlera pas des cymbales et charleston dont le spectre dépasse les 10KHz) ! En province, la CNCL contrôlait peu (voire pas du tout, tant que l'écoute du service public n'était pas perturbée).

Le manque de maitrise des effets de la préaccentuation, à cette époque, pouvait donner des résultats assez moches ! Ceux qui s'en sortaient le mieux étaient ceux qui utilisaient des codeurs stéréos et émetteurs capables d'encaisser ces dépassements (les petites diodes de clipping post-préac des codeurs Thomson-LGT n'étaient pas inutiles).

Et sur Radio France, les limiteurs prédictifs à préac variable EMT266 faisaient parfois des merveilles !

Les 8100 arriveront massivement au cours de la deuxième moitié des 80s.

 

Modifié par Ben
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