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Faisabilité de création de radios B


Invité Guest

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Invité Guest

Je m’interroge sur la faisabilité de la création d'une radio B en ce début de 21e siècle. Les besoins financiers étant ce qu'ils sont, comment une structure peut créer aujourd'hui une radio B avec ses énormes besoins en ressources, et la rendre viable ? Car soyons franc, si créer une A est une entreprise beaucoup moins hasardeuse avec les subventions publiques, la création d'une B est néanmoins beaucoup plus complexe qu'il y parait.

De fait, puisque l'on voit poindre de plus en plus de radio B cachées ayant un format A, touchant leurs subventions de fonctionnement, certaines avec un peu de sélective, les contraintes légales, financières et techniques pour les radios B, ajoutées à la morosité économique ambiante, ne découragent-ils pas la création de radios B dans les secteurs où elles manquent cruellement ?

Quelles seraient les dispositions les plus intéressante pour la création de ce type de projet ?

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Merci Titanium de tirer le forum vers le haut. Sujet très intéressant et vrai! Je connais des radio orientée B déguisée en catégorie A.

Du fait qu'on dû mal à dégager des fréquences dans notre pays, des fréquences viables, le CSA propose des fréquences avec des contraintes importantes, orientation et hauteur d'antenne.

Lors des appels à candidature les radio B ne sont pas assez protégées. Comment faire face, quand vous vous retrouvez dans des zones rurales avec les 3 radios du groupe NRJ, Fun et Cie? Même si celle ci émettent en catégorie D, c'est dur de luter face à ces poids lourds.. Un exemple, lors de l'attribution des 5 fréquences à Buis les baronnies dans la Drome, 2 radios A et les 3 radios parisiennes du groupe NRJ sont sélectionnées. Faudrait il préempter des fréquences pour des radios B, comme pour radio France, lors des appels dans certaines zones? Puis ensuite si aucune radio B se déclare, ouvrir l'appel aux radios de catégorie C et D?

 

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A terme, il sera aussi hasardeux de créer une A qu'une B.

Avec la diminution des subventions publiques, d'où qu'elles viennent, de plus en plus de A se retrouvent en difficulté. Dans mon département, une radio A a fermé en début d'année faute de financement suffisant.

 

Vous avez raison de signaler l'exercice difficile d'être une B dans une zone rurale où la plupart des réseaux nationaux sont présents alors que la ressource publicitaire y est faible.

 

Mais la plupart des B situées en zone rurale sont aussi présentes dans au moins une ville moyenne sur leur secteur.

Je prends pour exemple :

- Totem qui couvre l'Aveyron, le Lot, la Lozère, le Cantal, en partie la Corrèze, le Gard, le Puy de Dôme, l'Hérault, le Tarn et Garonne et la Haute-Loire et qui détient des fréquence à Brive, Montauban ou Ales.

- Magnum qui couvre les Vosges, la Meurthe et Moselle et la Haute-Marne mais qui détient des fréquences à Nancy et Epinal.

- Alpes 1 qui couvre les Hautes-Alpes et une partie des Alpes de Haute-Provence et qui couvre Gap.

 

Concernant Buis les Baronnies, la sélection reste encore très discutable : le groupe NRJ a raflé la mise à côté de 2 radios A qui vont toucher un public restreint (Rétro FM et RCF 26). Les seules radios B qui semblaient être candidates étaient MTI et TFM. Et cette appel aurait permis à l'une des deux de conforter sa réception sur le secteur, particulièrement pour MTI dont le 101.6 ne désert qu'en partie les Baronnies.

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Invité Guest

Bonjour "Prunelle" , il semble que MTI & TFM n' ont pas postulé sur notre zone de Buis ni d' autres radios autre que le groupe NRJ.

 

Cordialement.

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Invité Guest

Il est vrai que MTI ne passe pas dans certains coins des "Baronnies Est" en particulier vers Montbrun les Bains/ Sault , de plus il ne faut pas oublier que de Mai à Octobre la population reste élevée du fait d' un tourisme de plus en plus présent. Pour TFM, vu que nous avons le même public c'est peut être pour cela que la sélection n' a pas été faite ...

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Invité Guest

Il est effectivement difficile de créer une B et le CSA n'accorde que trop peu de frequences aux createurs d'entreprise.

 

Pourtant, le CSA est contraint, par la loi de veiller à laisser des ressources suffisantes pour les programmes de proximité.

 

Il n'echappera pas à certains observateurs que la classification de certaines radios est à se taper par terre : comment OUI FM peut-être à la fois une radio régionale sur Paris (B) et une radio de catégorie D en province.

 

De la même façon, il sera objecté que certaines stations classées en B n'ont rien à faire dans cette catégorie pour la raison suivante : absence de programme local ...

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@Prunelle :

 

Pour ce qui concerne Magnum, c'est une radio qui a débuté il y longtemps maintenant en catégorie "A". Elle a évolué en catégorie "B" à mesure que ses moyens se perfectionnaient ;)

 

Aujourd'hui, elle couvre Nancy, Épinal et Saint Dié des Vosges pour la Lorraine, et Chaumont pour la Champagne-Ardennes.

A Nancy, il y a une féroce concurrence avec "DirectFM" en "B" même si celle-ci semble en retrait, et les réseaux nationaux qui débitent quantités de publicités locales. Heureusement pour cette antenne qu'elle ait réussi d'emblée son implantation dans la cité Ducale.

A Épinal, la concurrence est très forte également, avec Star qui arrive d'ici peu, ce sera encore pire. Au niveau des réseaux nationaux qui diffusent des publicité locales, on peut citer NRJ, Fun, RFM et Nostalgie. Sur une agglomération d'à peine plus de 30 000 habitants, ça commence à faire beaucoup de monde sur le créneau local, d'ailleurs Virgin a récemment fermé son décrochage local probablement en raison de cette forte concurrence.

 

Ce contexte doit être à l'origine des évolutions d'antenne de Magnum depuis un peu plus de 3 ans, où l'on perçoit une forte augmentation de la proportion de VT.

 

Comme le soulève Titanium, il parait difficile aujourd'hui, si ce n'est impossible, de faire émerger ex-nihilo un projet en catégorie B.

Concurrence des réseaux nationaux sur les zones de service, contraintes fortes des émetteurs en raison de la saturation des fréquences, sont des freins à la rentabilité d'un tel projet.

Il ne faut pas s'étonner de voir des radios tout à fait professionnelles, dont le contenu est proche des catégories "B", voir le jour en catégorie "A". C'est une adaptation à toutes les contraintes précédemment énoncées, même si l'on n'est pas dans "l'esprit des radios associatives" que l'on a connu dans les années 80/90.

A l'échelle locale c'est un procès qui est régulièrement fait à VosgesFM, qui a débuté il y a 3 ans de cela sur une zone de service limitée à un bassin de 30 000 habitants répartis sur 2 fréquences en zone fortement rurale. Honnêtement, je ne vois pas comment faire émerger une radio commerciale sur le bassin de Bruyères et Remiremont, où des réseaux nationaux sont déjà présents et diffusent quantité de publicités locales. Ou alors il faut avoir un mécène en partenaire dès le lancement, chose qui ne courre pas les rues de nos jours (Ex : DirectFM qui était la radio du FC Metz au départ, largement financée par Carlo Molinari, grand industriel du BTP en Moselle).

Il n'est pas impossible que cette même antenne, en l’occurrence VosgesFM, si elle obtient Épinal sur le 107.8 Mhz (zone de réception très très limitée) finisse à termes par évoluer en catégorie "B", comme on a vu d'autres associatives du secteur le faire (Magnum jadis, CoktailFM plus récemment), peut-être s'agit-il d'une méthode incontournable pour développer aujourd'hui des projets locaux ?!

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