Evolution du matériel de diffusion chez les grandes musicales

[Invité BMX3]

Bonjour,

Etant passionné par la technique radio, j'essaye de retracer un peu l'évolution du matériel utilisé en diffusion par les grosses radios musicales en France au fil du temps. Toutes ces informations sont le fruit de mes recherches sur le net et de photos de studio que j'ai trouvées à droite à gauche. N'hésitez pas à compléter si y a des manques ou des précisions à apporter. 

On commence par NRJ :

Dans les années 80, platines vinyle pour la musique et cartouches pour tout le reste (jingles, pubs, etc). Puis aux alentours de 1986, tout passe sur cartouches (10 ou 12 lecteurs ITC Delta III et 3 platines vinyles dans le studio d'antenne, pas de magnétos à bande visiblement ?). Les premiers lecteurs CD Denon arriveront vers 1992 (?) pour la musique et une partie des jingles (notamment pendant la période JAM). Vers la même période, les anciennes consoles Harris et Neve sont remplacées par 2 très belles consoles Pacific BMX-III-22 qu'on retrouve dans de nombreuses radios américaines à l'époque. Les micros sont des Shure SM7, toujours utilisés de nos jours à NRJ. 

En 1995, NRJ déménage rue Boileau et tout change : les lecteurs cartouches disparaissent et sont remplacés par le logiciel DDO (sur 2 écrans) pour la pubs et l'habillage avec leur clavier spécifique. La musique, elle, reste diffusée depuis les 6 lecteurs CD Denon DN951FA. Dans le studio, se trouve également 2 lecteurs Minidisc et 1 lecteur DAT, à quoi pouvaient-ils bien servir en temps normal ? Quelques temps plus tard, l'Instant Replay de 360 Systems sera installé dans le studio pour les animateurs de morning et de talk, c'est l'ancêtre de l'Instant Key actuel .  Pas de changement niveau micros, à part pour certains anims qui préféraient le Neumann U87. 

Le logiciel A2i arrive vers 2000 chez NRJ avec au départ uniquement le cartouchier à 4 voies et la borne, ce qui veut dire qu'A2i n'était utilisé que pour l'habillage et certaines séquences enregistrées. La pub continue d'être diffusée par DDO jusque début 2003 où un diffuseur pub A2i est installé. Pourtant, les 2 écrans DDO (avec leurs tranches sur la console) restent dans le studio jusqu'en 2008, quelle était leur utilité si la pub et l'habillage était déjà sur A2i ? L'Instant Replay est progressivement remplacée par l'Instant Key à écran tactile d'A2i pendant cette période. La musique continue à être diffusée sur les lecteurs CD Denon (eh oui, même en 2007). Fin 2008, le studio public est totalement rénové et il devient le premier studio à passer en full IP avec console Axia Element. Dans le même temps, les 2 studios d'antenne (baptisés Iéna et Télégraphe) changent leur système de diffusion : DDO disparaît complètement, les lecteurs CD et MD disparaissent également, tout (musique, pubs, habillage) est désormais géré par A2i en linéaire (WAV 16 bits au lieu du MP2 256k) et une deuxième borne est installée avec son clavier, seul 2 lecteurs CD Denon restent dans le studio en secours. La musique est diffusée par 6 CD Walls (lecteurs CD virtuels d'A2i). 

En 2010, le nouveau studio Smicky est inauguré, c'est le deuxième studio à être full IP (console Axia Element et A2i). Courant 2011, Iéna et Télégraphe sont entièrement reconstruits pour également passer en tout IP (Télégraphe perd sa fonction de studio d'antenne au profit du Smicky). Le micro de l'animateur principal passe au Neumann BCM 104, les autres micros restant des Shure SM7. A la même période, les réalisateurs dédiés aux tranches de flux disparaissent progressivement, les animateurs faisant leur propre réalisation désormais. Les consoles Axia Element étant pas très fiables, elles seront remplacées par des Axia Fusion en 2016. A peu près à la même période (2014 ?), la diffusion automatique s'installe à NRJ avec un PC dédié ce qui permet de se passer définitivement des réalisateurs en dehors des tranches de Manu et de Cauet. 

Depuis, pas beaucoup d'évolutions, un nouveau studio live commun aux 4 radios du groupe a été construit en 2019 à l'emplacement de l'ancien studio principal de Chérie FM au 7è. Il a été le premier à passer aux IP Tablets et à l'hypervision : plus de PC physiques dédiés pour chaque application d'A2i, à la place, 3 gros PC et une vingtaine d'écrans tactiles dans le studio sur lesquelles on peut switcher d'un applicatif A2i à l'autre. Les studios Iéna et Smicky ont été rénovés de cette manière en 2020/2021, avec l'installation d'une console DHD 52 qui a l'avantage d'être plus fiable qu'Axia.

Quelques petites questions qui restent en suspens : 

- Y avait-il des magnétos à bande dans les studios d'antenne à l'époque des studios de l'avenue d'Iéna ? 

- Jusqu'à quand les vinyles ont-ils été utilisés ? Quand est-ce que les CD ont commencé à être envoyés par les labels et utilisés en diffusion ? 

- Quel était l'usage des DAT et des MD ? Je sais que les animateurs les utilisaient pour enregistrer leurs piges mais jusqu'à quand ? 

- Pourquoi avoir garder DDO jusqu'à aussi tard alors que A2i était déjà utilisé pour la pub et l'habillage ? 

- Quel est le format audio utilisé aujourd'hui ? WAV ? MP2 ? A quel débit ? 

 

Voilà pour NRJ. Dans le prochain post, j'aborderai Skyrock. 

 

[Invité Rep]

il y a 53 minutes, Invité BMX3 a dit :

- Quel était l'usage des DAT et des MD ? Je sais que les animateurs les utilisaient pour enregistrer leurs piges mais jusqu'à quand ? 

Probable secours si les CD étaient HS, peut-être également pour les journalistes ou format spécifique des titres par les maisons de disques ?

 

il y a 54 minutes, Invité BMX3 a dit :

Quel est le format audio utilisé aujourd'hui ? WAV ? MP2 ? A quel débit

Mp2 256k

[RADIOPIRATE]

Il y a 1 heure, Invité BMX3 a dit :

 Pourquoi avoir garder DDO jusqu'à aussi tard alors que A2i était déjà utilisé pour la pub et l'habillage ? 
 

On pourra dire qu'à l'epoque, on misait sur le rendu-antenne; il etait courant de mixer jingles et disques au tempo ou de glisser des fantaisies (jingles en tout genre sur les intros).

A2I est tres efficace mais ne permettait pas, à mon avis de repondre à cette exigeance de mixe instantanée.

On voit le resultat au bout du compte au milieu des années 2000 :

l'antenne s'est banalisée et les audiences ont quelque peu fondu.

Il y a 2 heures, Invité BMX3 a dit :

- Y avait-il des magnétos à bande dans les studios d'antenne à l'époque des studios de l'avenue d'Iéna ? 

 

- Jusqu'à quand les vinyles ont-ils été utilisés ? Quand est-ce que les CD ont commencé à être envoyés par les labels et utilisés en diffusion ?

A mon avis, oui : j'ai cru comprendre que chaque titre etait édité sur bob et faisait l'objet d'un edit pour être diffusé sur NRJ.

[Invité Faux]

il y a 21 minutes, RADIOPIRATE a dit :

A2I est tres efficace mais ne permettait pas, à mon avis de repondre à cette exigeance de mixe instantanée.

On voit le resultat au bout du compte au milieu des années 2000 :

Bien sur que Non

Vous avez faux (comme d'habitude)

Le mixe passe par la console

A2i joue les sons

C'est au DJ de faire son job pas au software

Si le DJ veut mixer avec A2i il peut le faire

 

[Invité vive la radio]

Le 24/10/2023 à 19:02, Invité BMX3 a dit :

Bonjour,

Etant passionné par la technique radio, j'essaye de retracer un peu l'évolution du matériel utilisé en diffusion par les grosses radios musicales en France au fil du temps. Toutes ces informations sont le fruit de mes recherches sur le net et de photos de studio que j'ai trouvées à droite à gauche. N'hésitez pas à compléter si y a des manques ou des précisions à apporter. 

On commence par NRJ :

Dans les années 80, platines vinyle pour la musique et cartouches pour tout le reste (jingles, pubs, etc). Puis aux alentours de 1986, tout passe sur cartouches (10 ou 12 lecteurs ITC Delta III et 3 platines vinyles dans le studio d'antenne, pas de magnétos à bande visiblement ?). Les premiers lecteurs CD Denon arriveront vers 1992 (?) pour la musique et une partie des jingles (notamment pendant la période JAM). Vers la même période, les anciennes consoles Harris et Neve sont remplacées par 2 très belles consoles Pacific BMX-III-22 qu'on retrouve dans de nombreuses radios américaines à l'époque. Les micros sont des Shure SM7, toujours utilisés de nos jours à NRJ. 

En 1995, NRJ déménage rue Boileau et tout change : les lecteurs cartouches disparaissent et sont remplacés par le logiciel DDO (sur 2 écrans) pour la pubs et l'habillage avec leur clavier spécifique. La musique, elle, reste diffusée depuis les 6 lecteurs CD Denon DN951FA. Dans le studio, se trouve également 2 lecteurs Minidisc et 1 lecteur DAT, à quoi pouvaient-ils bien servir en temps normal ? Quelques temps plus tard, l'Instant Replay de 360 Systems sera installé dans le studio pour les animateurs de morning et de talk, c'est l'ancêtre de l'Instant Key actuel .  Pas de changement niveau micros, à part pour certains anims qui préféraient le Neumann U87. 

Le logiciel A2i arrive vers 2000 chez NRJ avec au départ uniquement le cartouchier à 4 voies et la borne, ce qui veut dire qu'A2i n'était utilisé que pour l'habillage et certaines séquences enregistrées. La pub continue d'être diffusée par DDO jusque début 2003 où un diffuseur pub A2i est installé. Pourtant, les 2 écrans DDO (avec leurs tranches sur la console) restent dans le studio jusqu'en 2008, quelle était leur utilité si la pub et l'habillage était déjà sur A2i ? L'Instant Replay est progressivement remplacée par l'Instant Key à écran tactile d'A2i pendant cette période. La musique continue à être diffusée sur les lecteurs CD Denon (eh oui, même en 2007). Fin 2008, le studio public est totalement rénové et il devient le premier studio à passer en full IP avec console Axia Element. Dans le même temps, les 2 studios d'antenne (baptisés Iéna et Télégraphe) changent leur système de diffusion : DDO disparaît complètement, les lecteurs CD et MD disparaissent également, tout (musique, pubs, habillage) est désormais géré par A2i en linéaire (WAV 16 bits au lieu du MP2 256k) et une deuxième borne est installée avec son clavier, seul 2 lecteurs CD Denon restent dans le studio en secours. La musique est diffusée par 6 CD Walls (lecteurs CD virtuels d'A2i). 

En 2010, le nouveau studio Smicky est inauguré, c'est le deuxième studio à être full IP (console Axia Element et A2i). Courant 2011, Iéna et Télégraphe sont entièrement reconstruits pour également passer en tout IP (Télégraphe perd sa fonction de studio d'antenne au profit du Smicky). Le micro de l'animateur principal passe au Neumann BCM 104, les autres micros restant des Shure SM7. A la même période, les réalisateurs dédiés aux tranches de flux disparaissent progressivement, les animateurs faisant leur propre réalisation désormais. Les consoles Axia Element étant pas très fiables, elles seront remplacées par des Axia Fusion en 2016. A peu près à la même période (2014 ?), la diffusion automatique s'installe à NRJ avec un PC dédié ce qui permet de se passer définitivement des réalisateurs en dehors des tranches de Manu et de Cauet. 

Depuis, pas beaucoup d'évolutions, un nouveau studio live commun aux 4 radios du groupe a été construit en 2019 à l'emplacement de l'ancien studio principal de Chérie FM au 7è. Il a été le premier à passer aux IP Tablets et à l'hypervision : plus de PC physiques dédiés pour chaque application d'A2i, à la place, 3 gros PC et une vingtaine d'écrans tactiles dans le studio sur lesquelles on peut switcher d'un applicatif A2i à l'autre. Les studios Iéna et Smicky ont été rénovés de cette manière en 2020/2021, avec l'installation d'une console DHD 52 qui a l'avantage d'être plus fiable qu'Axia.

Quelques petites questions qui restent en suspens : 

- Y avait-il des magnétos à bande dans les studios d'antenne à l'époque des studios de l'avenue d'Iéna ? 

- Jusqu'à quand les vinyles ont-ils été utilisés ? Quand est-ce que les CD ont commencé à être envoyés par les labels et utilisés en diffusion ? 

- Quel était l'usage des DAT et des MD ? Je sais que les animateurs les utilisaient pour enregistrer leurs piges mais jusqu'à quand ? 

- Pourquoi avoir garder DDO jusqu'à aussi tard alors que A2i était déjà utilisé pour la pub et l'habillage ? 

- Quel est le format audio utilisé aujourd'hui ? WAV ? MP2 ? A quel débit ? 

 

Voilà pour NRJ. Dans le prochain post, j'aborderai Skyrock. 

 

Merci c'est très intéressant! 

Si jamais tu avais également l'historique des différents traitements de son de ces radios ça m'intéresserait beaucoup également. J'aimais beaucoup le son d'NRJ vers 1992. Je trouvais que le son était traité plus finement qu'aujourd'hui, dans les aigues notamment. C'était au moment ou il y avait des jingles à l'américaine. 

[DJDan']

Salut,

Incroyable ce post, très intéressant !

Pour mon ajout perso, les consoles rue Boileau Pacific c’était des BMX-III-26 (26 tranches d’input) dans le studio Iéna et dans le Télégraphe. Lors du passage tout IP les studios Dalida et celui de Rire étaient aussi en BMX-III-26 mais je ne sais pas si elles provenaient de Iena et Télégraphe ou si c’était deux autres. Dans le studio Johnny il semblerait qu’il y avait une BMX-III-22 donc ça se pourrait qu’avant de déménager rue Boileau c’était des BMX-III-22 comme tu le dis. D’ailleurs un autre studio que le Johnny était sans doute équipé en BMX-III-22 car une console ex Chérie FM (équipée a2i) s’est trouvée pendant un certain temps  chez un ami et ce n’était pas celle du studio Johnny.

J’ai commencé il y a quelques temps un inventaire des consoles installés dans les studios NRJ Group à la rue Boileau mais qui est encore incomplet, je compte sur la communauté pour l’avancer!

hésite pas à m’ajouter sur insta pour parler de technique @radioniele 😉

Liste des studios NRJ

Sous-sol

Studio public (2007-2008 env)

• Axia Elements
• Axia Fusion

6ème étage NRJ

Smicky: Studio STD2 NRJ (Guillaume)

• ??
• Axia Élément
• Axia Fusion

Télégraphe: Studio VT NRJ

• Pacific BMXIII-26

 

Iena: Studio principal STD1 NRJ (Manu)

• Pacific BMXIII-26
• Axia Element
• Axia Fusion
• DHD dès 2020

 

8 Décembre 84: Production

• Table de Mixage production

 

Place de la Nation: Enregistrement voix prod

• Enregistrement voix production

 

Bastille: ???

 

Sans nom: Studio Décro Paris

• Pacific Airwave
• Axia Elements

 

7ème étage Chérie FM

Dalida:

• Pacific BMXIII-26
• Remplacé par le nouveau studio DHD multistation

Johnny:

• Pacific BMXIII-22
• DHD

???:

• Pacific BMX-III 22

 

Rire&Chansons

• Pacific BMX-III-22

[Invité BMX3]

Merci à tous pour vos retours ! C'est assez difficile de trouver des infos sur la technique utilisée dans les grosses radios en nationale. Faut dire qu'on a plus tendance à parler programmes qu'à parler technique sur les forums et réseaux sociaux... 

Le 24/10/2023 à 19:57, Invité Rep a dit :

Probable secours si les CD étaient HS, peut-être également pour les journalistes ou format spécifique des titres par les maisons de disques ?

un format spécifique des titres ? Intéressant. Il me semblait qu'à l'époque, lorsqu'ils recevaient le CD de promo en provenance de la maison disques, les titres qui allaient être jouées étaient retaillées en prod et repiquées immédiatement sur un CD-R dans une compilation de telle sorte que 2 titres qui s'enchaînent sur la conduite ne se retrouvent jamais sur la même compil. Et tout de même, il y avait 6 lecteurs CD dans les studios, même si 4 d'entres eux étaient en panne, il y en avait toujours 2 de fonctionnel...

 

Le 24/10/2023 à 19:57, Invité Rep a dit :

Mp2 256k

Je vois, donc ils seraient encore rester à ce vieux format des années 90 ? ça se justifiait à l'époque en raison de la taille limitée des serveurs mais aujourd'hui, ça n'a plus de sens de travailler en compressé...

 

Le 24/10/2023 à 21:03, RADIOPIRATE a dit :

A mon avis, oui : j'ai cru comprendre que chaque titre etait édité sur bob et faisait l'objet d'un edit pour être diffusé sur NRJ.

Oui, effectivement, les titres étaient ensuite repiqués sur une cartouche type Scotchcart pour la diffusion. Ma question portait surtout sur les platines vinyles qui sont restées dans le studio quasiment jusqu'au déménagement Rue Boileau en 1995. 

 

Le 25/10/2023 à 20:36, Invité vive la radio a dit :

Si jamais tu avais également l'historique des différents traitements de son de ces radios ça m'intéresserait beaucoup également. J'aimais beaucoup le son d'NRJ vers 1992. Je trouvais que le son était traité plus finement qu'aujourd'hui, dans les aigues notamment. C'était au moment ou il y avait des jingles à l'américaine. 

Plus compliqué à retrouver, la plupart de ces appareils se trouvaient dans le CDM et il existe très peu d'images de cette pièce. Il me semble que le premier traitement son à NRJ était un Orban Optimod 8100A installé en 1984 et utilisé au moins jusqu'à déménagement de 1995, sans en être sûr. C'était un traitement de son analogique très standard à l'époque, utilisé dans de très nombreuses radios américaines et par Maxximum également, la différence de son se faisant surtout dans les réglages. Au moment du déménagement rue Boileau, les micros avaient un préampli Focusrite RedOne. Les premiers traitements numériques sont arrivés vers le début des années 2000 avec l'Omnia 6 puis Omnia 9 mais pas plus de détails. Je dois avoir un article décrivant tout ça qui date du déménagement, j'essaye de vous le retrouver dans mes archives. 

 

Le 26/10/2023 à 17:55, DJDan' a dit :

Salut,

Incroyable ce post, très intéressant !

Pour mon ajout perso, les consoles rue Boileau Pacific c’était des BMX-III-26 (26 tranches d’input) dans le studio Iéna et dans le Télégraphe. Lors du passage tout IP les studios Dalida et celui de Rire étaient aussi en BMX-III-26 mais je ne sais pas si elles provenaient de Iena et Télégraphe ou si c’était deux autres. Dans le studio Johnny il semblerait qu’il y avait une BMX-III-22 donc ça se pourrait qu’avant de déménager rue Boileau c’était des BMX-III-22 comme tu le dis. D’ailleurs un autre studio que le Johnny était sans doute équipé en BMX-III-22 car une console ex Chérie FM (équipée a2i) s’est trouvée pendant un certain temps  chez un ami et ce n’était pas celle du studio Johnny.

J’ai commencé il y a quelques temps un inventaire des consoles installés dans les studios NRJ Group à la rue Boileau mais qui est encore incomplet, je compte sur la communauté pour l’avancer!

hésite pas à m’ajouter sur insta pour parler de technique @radioniele 😉

Liste des studios NRJ

Sous-sol

Studio public (2007-2008 env)

• Axia Elements
• Axia Fusion

6ème étage NRJ

Smicky: Studio STD2 NRJ (Guillaume)

• ??
• Axia Élément
• Axia Fusion

Télégraphe: Studio VT NRJ

• Pacific BMXIII-26

 

Iena: Studio principal STD1 NRJ (Manu)

• Pacific BMXIII-26
• Axia Element
• Axia Fusion
• DHD dès 2020

 

8 Décembre 84: Production

• Table de Mixage production

 

Place de la Nation: Enregistrement voix prod

• Enregistrement voix production

 

Bastille: ???

 

Sans nom: Studio Décro Paris

• Pacific Airwave
• Axia Elements

 

7ème étage Chérie FM

Dalida:

• Pacific BMXIII-26
• Remplacé par le nouveau studio DHD multistation

Johnny:

• Pacific BMXIII-22
• DHD

???:

• Pacific BMX-III 22

 

Rire&Chansons

• Pacific BMX-III-22

Merci Daniele ! C'est tes 2 vidéos sur YouTube qui m'ont inspiré de faire ce post, ça faisait un moment que je rassemblais des infos sur le matos audio. Continue !

Effectivement, les consoles dans les studios principaux étaient des BMXIII-26, les 22 étant pour les petits studios de secours (3 paires de Vumètres au lieu de 4). Si on récapitule : 

NRJ : 

Iéna (studio principal) :

- Pacific BMX-III-26 à 22 faders de 1995 à 2011

- Axia Element à 28 faders du printemps 2011 à l'automne 2016

- Axia Fusion à 28 faders de l'automne 2016 à l'été 2021

- DHD 52 MX à 28 faders depuis l'été 2021

Télégraphe (ancien studio secondaire jusqu'en 2011, depuis studio de VT) : 

- Pacific BMX-III-26  à 22 faders de 1995 à l'été 2011 (?)

- Axia Element à 12 faders de l'été 2011 à 2016 ? 

- Axia Fusion à 12 faders de 2016 à 2022

- DHD 52 MX à 12 faders depuis 2022

Smicky (actuel studio secondaire depuis 2010) :

- Axia Element à 28 faders de l'automne 2010 à l'été 2016

- Axia Fusion à 28 faders de l'été 2016 à l'été 2020

- DHD 52 MX à 28 faders depuis l'été 2020. 

Studio Invité (studio public commun aux 4 radios du groupe, au -1) : 

- Pacific BMX-III-22 de 1995 au printemps 2008, ce studio n'était pas autonome et était bcp plus petit que maintenant. Il fallait un réalisateur dans un des studios principaux de la radio pour la diffusion en tant que telle. 

- Axia Element à 28 faders de l'hiver 2009 à 2016

- Axia Fusion à 28 faders depuis 2016

Studio Live (studio commun aux 4 radios du groupe, au 7è, à l'emplacement de l'ancien studio principal Dalida de Chérie FM)

- DHD 52 MX à 28 faders depuis décembre 2019.

J'aborde pas les locales, trop compliquée à suivre... 

Si qqun a des photos des consoles Pacific, notamment sur la fin (vers 2008-2011), je suis très preneur. Curieux de connaître la configuration qui était utilisée à l'époque...

Voilà, promis la prochaine fois je m'occupe des autres radios du groupe (notamment R&C et Chérie FM) et de Skyrock ! 

[Invité Rep]

il y a une heure, Invité BMX3 a dit :

Je vois, donc ils seraient encore rester à ce vieux format des années 90 ? ça se justifiait à l'époque en raison de la taille limitée des serveurs mais aujourd'hui, ça n'a plus de sens de travailler en compressé...

A quoi bon travailler en lossless alors ?

Pour finir compressé par les codecs satellite, FH ou liaison ADSL/SDSL/Fibre ?

Pire ... en stream aac 64k/mp3 128k au mieux le flux HD aac 576k ?

Pour info les codecs de liaison utilisent le codec OPUS

 

[DJDan']

Salut,

Merci pour ton retour positif ça me fait très plaisir !!

Merci aussi d’avoir complété ma liste c’est vraiment top!

Pour les Pacific j’ai compilé des infos sur les entrées sorties dans un Excel je sais pas trop comment mettre en forme les infos ici mais je vais faire une vidéo à l’occasion sur ça ce sera plus simple.

Pour les locales je me permets de jeter la les infos que j’ai:

- Traitements de micro je sais que les deux références suivantes ont été utilisées: Focusrite Voicemaster Pro (NRJ Leman avant l’IP par exemple), Symetrix 528E (beaucoup de locales).

- Consoles: Audioarts D70 (bien 80% des studios) et Audioarts D75, Harris Impulse ou Harris Netwave.

- Lecteurs CD: quasi toutes tournait avec 3 Denon DN-C635.

 

[Invité BMX3]

Ah oui, j'ai oublié d'aborder les studios de production du 6è. 

Il y a 3 gros studios de prod à NRJ. 

8 Décembre 1984 : c'est le studio de prod principal, qui est notamment utilisé pour enregistrer tous les éléments sonores avec les voix antennes (Richard, Donald) et les animateurs. Ce studio a donc une vue la cabine d'enregistrement de voix qui s'appelle Place de la Nation qui le jouxte. 

- SSL 4400 G de 1995 à l'été 2016. Depuis, c'est un simple Mac avec Pro Tools qui fait l'affaire. 

Bastille : c'est le 2è studio de Prod. C'est aussi dans ce studio que se trouvaient les platines vinyles et CDJ qui étaient utilisées pour les sessions de mix (Extravadance, Mastermix, etc). Bibi l'utilise encore pour Better Days, bien que la diffusion proprement dite se fasse à Iéna. 

- SSL 4400 G de 1995 à l'été 2016. Depuis, c'est aussi un simple Mac avec Pro Tools qui fait l'affaire.

Mercuriales (?, j'ai un doute sur le nom) : un autre studio de Prod qui était équipé d'une console MCI à une époque. Pas bcp plus d'informations dessus...

A côté, il y a plusieurs petites salles de montage (3 de mémoire) pour des productions moins lourdes et de la retouche antenne. 

Enfin, il y a le studio Boileau (en tout cas, c'était son nom dans les années 2000) qui est un studio de VT comme Télégraphe aujourd'hui mais qui était aussi utilisé à l'époque des décrochages spécifiques sur Paris-IDF vers 2003-2004. Ce studio abrite aujourd'hui la régie vidéo pour les studios Iéna et Smicky.

- Harris Airwaves de 1995 à 2008 au moins

- DHD 52 MX aujourd'hui. 

Il y a 18 heures, DJDan' a dit :

Pour les locales je me permets de jeter la les infos que j’ai:

- Traitements de micro je sais que les deux références suivantes ont été utilisées: Focusrite Voicemaster Pro (NRJ Leman avant l’IP par exemple), Symetrix 528E (beaucoup de locales).

- Consoles: Audioarts D70 (bien 80% des studios) et Audioarts D75, Harris Impulse ou Harris Netwave.

- Lecteurs CD: quasi toutes tournait avec 3 Denon DN-C635.

 

Merci pour les infos ! Pour les locales, effectivement, elles tournaient sur Dalet 5.1 pour l'habillage et la pub locale jusqu'à début 2003 de mémoire, date à laquelle, les pubs locales ont commencé à être planifier en central depuis le siège de NRJ Global Régions à Lyon et diffusées depuis A2i. La plupart des studios locaux ont ensuite été rénovés dans les années 2006-2010 avec installation du cartouchier et de la borne A2i pour l'habillage en remplacement de Dalet.

La pub nationale en revanche était diffusée par satellite depuis Paris, même pendant les tranches locales jusqu'en janvier 2011 si je ne me trompe pas. Paris envoyait à l'époque une virgule longue juste avant la promo pour permettre aux anims locaux de raccrocher proprement sur le sat. Ils décrochaient ensuite à nouveau à la fin de la pub natio pour continuer leur programme local. Seul exception à ma connaissance, NRJ Lyon qui avait son propre diffuseur A2i pour la pub natio, certainement parce qu'il s'agit du studio de secours en cas d'indisponibilité de Boileau. Depuis janvier 2011, les écrans de pub natio sont "poussés" via le réseau intranet dans les bases des studios locaux. C'est aux anims locaux de les récupérer depuis leur borne et les charger dans leurs cartouchiers pour les diffuser à l'heure proprement dite. Autrement dit, les animateurs locaux ne décrochent et raccrochent manuellement qu'au début et à la fin de leur PIL (Programme d'Intérêt Local), soit 11h et 15h. 

[Invité BMX3]

Je viens de retrouver l'article en question. Il a été publié dans le magazine Home Studio début 1996, juste après l'arrivée Rue Boileau. J'ai récupéré l'article du blog disparu de Franck Ernould. Si il nous lit, merci bcp !

NRJ
UNE SYNERGIE DE GROUPE

Partie de rien, NRJ, qui fêtera ses quinze ans cette année, joue dans la cour des grands. Ayant dépassé Europe 1 en audience, elle est désormais la seconde radio commerciale française. Avec François Gabin, chef du projet audio, état des lieux à l’occasion de l’emménagement récent du groupe en de nouveaux locaux. Franck Ernould

L’histoire de NRJ commence en 1981, peu après l’accession au pouvoir de François Mitterrand, qui allait abolir un an plus tard le monopole de la radiodiffusion. NRJ (pour Nouvelle Radio pour les Jeunes), fondée sous forme associative par Jean-Paul Baudecroux, bientôt rejoint Max Guazzini, a commencé à émettre en juin 81, dans une chambre de bonne transformée en studio pour l’occasion. Le matériel avait été prêté par 3M, animateurs et techniciens étaient tous bénévoles. Le recours à la publicité ayant été autorisé en 1983 pour les radios privées, une société commerciale destinée à exploiter la station NRJ fut immédiatement constituée, suivie d’une régie publicitaire en 1984. La même année, la station déménage au 58 de l’avenue d’Iéna, où elle colonise peu à peu tous les étages et quelques bâtiments environnants. En 1985, elle est classée première radio FM sur Paris, et commence à ouvrir des stations en province. En 1986, intervient la diffusion par satellite (aujourd’hui, sur toute l’Europe par Telecom 2B, Copernikus et Eutelsat). Dès 1987, NRJ figure parmi les trois premières radios commerciales françaises, seule radio “musicale” comparable en termes d’audience à RTL et Europe 1, les “généralistes”. La même année voit le lancement de Chérie FM, de cible plus féminine et plus âgée. Le groupe grandit ensuite rapidement, avec des ouvertures vers la Suisse et la Belgique, une introduction au second Marché de la Bourse de Paris dès 1989 (puis au Règlement Mensuel en 1994), la création d’une nouvelle station appelée “Rires & Chansons” en Ile de France en 1990. Le réseau NRJ possède alors 150 stations, et Chérie FM accède à la dimension nationale en 1992. NRJ gagne l’Allemagne et la Suède en 1993, où elle compte aujourd’hui 14 fréquences en tout. Les installations de l’avenue d’Iéna étaient devenues trop étroites, que ce soit au niveau technique ou pour les 250 employés parisiens du groupe, le déménagement était inéluctable. Un immeuble situé dans le “Triangle d’Or” de la communication (déterminé par les implantations des autres grands groupes audiovisuels) fut déniché en avril 1993. Il fallut trois ans pour étudier et réaliser l’aménagement (65 MF) des nouveaux locaux, autrefois siège social de Total, la réalisation du projet audio proprement dit (25 MF) ayant pris sept mois. C’est la société Logicom qui a établi les objectifs de base du déménagement, qui s’est déroulé novembre 1995. Le marché a été emporté par Digitech : à cette occasion, certaines “vieilles” machines furent réformées (les lecteurs de cartouche notamment), et de nouveaux outils installés, par exemple la diffusion sur disque dur (c’est le système français Audio Follow qui a été choisi) ou les ensembles ProTools/SSL en édition/production. Des options très novatrices ont été prises, comme loger animateurs et techniciens dans le même studio, ou prévoir dès l’origine un câblage entièrement compatible analogique/numérique (effectué par Digicâble).

L’immeuble de la rue Boileau, rénové intérieurement par le cabinet d’architecture Berthet, abrite aujourd’hui toutes les activités du Groupe NRJ, et son siège social. Les studios de “Rires & Chansons” se trouvent au sous-sol, “NRJ” au 6è et “Chérie FM” au 7è étage. Les installations techniques de ces trois radios sont entièrement compatibles, ce qui est un précieux atout en cas de panne. Des baies de brassage permettent d’affecter n’importe quel équipement à n’importe quel studio. En ce qui concerne NRJ proprement dite, la station dispose d’un studio d’antenne “principal” et d’un de secours, de trois studios de production et de quatre cellules de montage. Un studio “public” d’une vingtaine de places, commun aux trois stations, est installé au rez-de chaussée. Il sert à accueillir des invités, et ses larges surfaces vitrées apportent une transparence et une convivialité très appréciées de tous, invités comme public.

Lors des débuts de NRJ, le DJ assurait aussi la partie technique de son émission, comme dans la quasi-totalité des radios FM. Les enchaînements de disques sont ainsi plus vivants et correspondent vraiment à ce que veut le DJ. Avec l’évolution de la station et de son public, il devenait difficile de ne faire que du pousse-disques, il fallait donner un peu de corps au programme, ce qui obligeait à libérer l’animateur des contraintes techniques pour qu’il puisse se consacrer entièrement à son émission, préparer ses interventions, prendre connaissance de documents récents entre ses prises de micro, en un mot enrichir son programme. Il faut donc un technicien-réalisateur, chargé de la gestion des éléments sonores divers (pubs, promos, disques, etc), mais qui sait aussi enchaîner dynamiquement des disques, au lieu d’attendre que l’un soit terminé pour faire démarrer l’autre. Il a été décidé, pour des raisons de contact, de les installer dans la même pièce, où ils peuvent être rejoints par des invités, des responsables de promo d’artistes, un mini-public qui réchauffe l’atmosphère lors d’interviews. Les petits bruits parasites inévitables ne sont pas captés par les Shure SM7, microphones dynamiques dont le son particulier contribue à la couleur des voix entendues sur NRJ. On retrouve dans tous les studios et cabines des préamplis micro Focusrite, dont les qualités (audio et de fabrication) sont à l’image du prix : en bref, selon Francois Gabin, le meilleur préampli micro au monde. Tous les essais comparatifs effectués avec les plus grandes marques ont montré la supériorité du Red 1 sur ses concurrents. Il a donc pris place dans l’imposant rack de compresseurs et déesseurs en tout genre dans le studio d’émission.

Les consoles de diffusion sont des Pacific Recorder BMX3, et les sources diffusées sont toutes numériques : lecteurs CD, MiniDisc, et disque dur pour les rubriques, les jingles, les promos et les pubs. C’est Monsieur Drubai, de la société ETC, qui a aidé à choisir le système de diffusion et aidé à concevoir la structure informatique. Le coeur de l’installation est une mémoire de masse de 56 Go, regroupant tous les éléments sonores diffusés dans le groupe NRJ : titres, sketches, rubriques, promos, etc. Cette banque est chargée par des PC connectés sur ce réseau, faisant tourner le logiciel Audio Follow. Dans les studios de diffusion tourne un autre logiciel, appelé Scrutator, qui va chercher le conducteur publicitaire et charge l’élément sonore adéquat dans la mémoire-tampon de 4 Go (soit 8 heures d’autonomie) du studio de diffusion correspondant. Pour encore quelque temps, la plupart des titres sont diffusés sur CD. A terme, tous seront sur la mémoire de masse.
Audio Follow a été choisi après appel d’offre et comparaison “sur le terrain” pendant trois mois avec Studer Numisys, Dalet et RCS. L’ergonomie d’Audio Follow, système français, est très appréciée des utilisateurs radio. Comme la plupart des systèmes de diffusion radio, il utilise des cartes de conversion Digigram. Autre avantage de l’utilisation d’un tel système : les copies numériques du “serveur” vers les studios se font à plusieurs fois la vitesse, ce qui est très appréciable lorsqu’on va chercher simultanément plusieurs éléments dans la banque centrale. Il a donc fallu installer un réseau FDDI en backbone (colonne vertébrale) en fibre, servant les postes en commutation par réseau Ethernet - bande passante de 10 Mo pour chaque poste, extensible à 100, voire plus en passant en réseau ATM.

Les studios de production servent à réaliser des produits un peu plus compliqués, de la retouche d’habillage d’antenne (toujours globalement réalisé à l’extérieur) au remix en passant par des promos ou les parodies de chansons. L’un d’entre eux possède d’ailleurs une belle collection de claviers électroniques divers et d’effets de studio, et accède à un 24 pistes analogique Studer A 827. Le déménagement a été l’occasion de passer au multipiste sur disque dur. Après des essais intensifs de DD1500, c’est ProTools qui a été choisi. Côté consoles, on recense deux SSL 4000 G flambant neuves (modèle choisi pour son automation, son ergonomie et la qualité de ses compresseurs et égaliseurs) et une MCI (pour ses voies in-line stéréo).

Les studios de montage servent à fabriquer des rubriques, à monter de la pub, un micro-trottoir par exemple ou une interview. On y réalise des opérations simples, qui conditionnent le rythme des interventions parlées. Les DD1000 Akai étaient arrivés voilà 5 ans, c’est maintenant le système ProTools en version 3 qui est installé dans ces studios.

La cible de NRJ est jeune, de 15 à 35 ans. Il s’avère que la station est également la plus écoutée chez les moins de 50 ans. Ses cinq millions d’auditeurs réguliers lui assurent la seconde place parmi les radios commerciales françaises, les derniers sondages d’écoute de décembre 95 amenant au classement suivant sur la France entière : RTL/France Inter/France Info/NRJ/ Europe 1. Conséquence du format “musical”, les flashes d’information sont donc assez peu nombreux (6h30, 7h30, 8h30, 9h30, 12h30, 18h30 ), et assurés par dix journalistes pour l’ensemble du groupe. Priorité est donnée aux “titres”, chansons selon la terminologie radiophonique. On recense environ deux écrans de 3 minutes 1/2 de pub par heure, plus les promos (concerts, opérations spéciales) La programmation, affinée par études sur panel deux ou trois fois par an, fait partie des grandes forces du groupe. Elle est concoctée par un programmeur par antenne, assisté par le logiciel Selector. Les titres à diffuser y ont été entrés au préalable par un comité réunissant le Directeur d’Antenne, le Vice-Président, le Chef d’Antenne et quelques programmateurs. Il ne reste plus à Selector qu’à assurer les rotations ou les horaires de passage automatiquement. Le facteur humain reste primordial, on s’en rend compte assez facilement lors d’une absence éventuelle du programmeur habituel d’une station.
Notons que les programmes NRJ destinés à l’étranger sont “adaptés” aux goûts locaux. C’est ainsi que par exemple la station berlinoise a recours à une programmation beaucoup plus “rock” qu’en France - étudiée à Paris d’après panels. Le quota légal de 40 % de musiques françaises est respecté, l’antenne refuse le hard rock et ne diffuse ni classique, ni jazz. A part ces légères restrictions, tout ce qui est pop anglaise, rock FM, rap, reggae, dance, ou gold (titres plus “anciens”, âgés au minimum de trois ou quatre ans) se retrouve sur NRJ.

L’émetteur de NRJ pour Paris (10 kW) est installé sur la Tour Eiffel, la diffusion sur 100.3 MHz privilégie donc légèrement l’Ouest de l’Ile de France. Toutes les grandes villes françaises possèdent leur émetteur (1 kW), la plus récemment équipée étant Strasbourg. NRJ possède le premier réseau FM en France, avec 195 émetteurs en janvier 1995, soit environ 30 millions d’auditeurs potentiels. Selon leur statut, ces radios NRJ de province répercutent passivement la modulation provenant de Paris, ou sont de “vraies” stations locales, avec petit studio, pub locale, rubrique et infos locales (50 journalistes ont été embauchés en septembre pour l’occasion). Un système de décrochage AGAP permet d’envoyer des tops sur les voies de service du satellite, qui après décodage font basculer la modulation sur le studio local. NRJ, organisant rarement des opérations extérieures en province, ne possède pas de car-régie : il est fait appel à des sous-traitants. Notons enfin que NRJ possède une filiale, la SOGETEC, qui est chargée des activités de Radiodiffusion du Groupe. Elle représente donc une concurrence salutaire pour Télédiffusion De France, l’organisme public chargé des mêmes activités.

Que réserve le futur pour NRJ ? Le groupe a des projets de développement sur l’Angleterre. Le passage en numérique pourra se faire très rapidement, et on parle même d’un achat de canal de satellite. Pour l’instant, l’acquisition d’une console de diffusion numérique n’est pas à l’ordre du jour, étant donné la faible offre du marché. Lorsqu’un fabricant proposera un matériel jugé convenable, le passage au numérique se fera très aisément : presque toutes les sources sont digitales (excepté les micros, le journaliste numérique n’existe pas encore…), la fibre optique est présente partout, les câbles cuivre installés sont compatibles numérique/analogique et la grille de commutation numérique est d’ores et déjà en place. Le DAB (Digital Audio Broadcasting) intéresse beaucoup NRJ : le CSA lui a attribué une fréquence, et des essais sont en cours. Gageons que le groupe est d’ores et déjà bien placé dans la course à la diffusion numérique…

ENCADRES

Le son NRJ

La plupart des stations privées parisiennes compriment et poussent le niveau dans le rouge constamment afin d’être mieux entendues en passant “en force” sur les ondes. Il en résulte un son écrasé, parfois entaché de distorsion, qui peut être jugé flatteur sur des radios bas de gamme mais devient très désagréable à écouter sur un équipement correct. NRJ utilise évidemment la compression, mais d’une façon beaucoup moins intense. La recette de la couleur sonore de la station, très appréciée en voiture (elle est la radio française la plus écoutée des automobilistes) reste pourtant “top secret” : “Pas un mot !”, confirme David Perreau, qui est en charge depuis quelques années de ce secteur sensible. “Depuis les débuts de NRJ, nous avons toujours voulu soigner le son de notre antenne par des traitements spécifiques, d’où une certaine recherche... et des crédits à dépenser ! Nous avons acquis depuis quinze ans un précieux savoir-faire, nous nous tenons au courant des sorties de nouveaux équipements, que nous renouvelons régulièrement. Tout ce que je peux dire, c’est que nous utilisons des appareils du commerce, que nous modifions parfois au niveau électronique. Les réglages, la qualité de l’alimentation secteur ou l’ordre de connexion des appareils ont évidemment leur importance. Le son NRJ est immédiatement reconnaissable, ce qui explique en partie le succès rencontré par les stations étrangères du groupe. Il est le résultat d’un esprit d’équipe, d’une concertation permanente entre direction technique, direction d’antenne et direction des programmes”.

Organigramme NRJ

Jean-Paul Baudecroux, Président
Max Guazzini, Vice-Président et Directeur Général des Programmes
Alain Weill, Directeur Général
Elisabeth Descombes, Directrice Générale de la Régie
Hubert Janvier, Directeur du Développement et de l’Exploitation des Réseaux
Luc Marot, Directeur Financier
Jacques Roques, Directeur Technique
Christophe Sabot, Directeur d’Antenne

 

Cet article est paru dans HOME STUDIO

 

[Invité BMX3]

Le 30/10/2023 à 19:48, Invité Rep a dit :

A quoi bon travailler en lossless alors ?

Pour finir compressé par les codecs satellite, FH ou liaison ADSL/SDSL/Fibre ?

Pire ... en stream aac 64k/mp3 128k au mieux le flux HD aac 576k ?

Pour info les codecs de liaison utilisent le codec OPUS

 

J'avais oublié de répondre à ce message : Garbage In - Garbage Out. Vue l'importante chaîne de traitement de son qu'il y a derrière, autant partir de la qualité la plus élevée pour garder quelque chose de potable à la fin. C'est pour ça que les réseaux ont eu tendance à travailler au CD jusqu'assez tard dans les années 2000 alors que les logiciels de diffusion étaient déjà performants à la fin des années 90. Quand la musique est ton principal produit, tu essayes d'en avoir la meilleure qualité possible. Pour les habillages et les pubs, ça avait déjà moins de sens pour une radio musicale. Pour les contributions, utiliser un codec a du sens car on ne recherche pas la qualité de son pour la parole mais bien la fluidité. 

Maintenant, le linéaire a des qualités indéniables pour la production et la diffusion : pas de latence et une possibilité de travailler sur des plages dynamiques assez élevées.