RobinR Posté(e) 5 décembre 2008 Signaler Share Posté(e) 5 décembre 2008 Bonsoir tout le monde, Vous le savez, j'aime bien les débats... Alors là j'en ai un autre auquel je réfléchis depuis pas mal de temps... Lorsque l'on parle du métier d'animateur radio, on évoque 2 pistes principales pour y parvenir, sur le tas ou par école. La plupart des grands anim ont débuté sur de toutes petites FM locales que l'on dit "idéales" pour forger ses armes. Aujourd'hui, pouvons nous considérer les webradios comme un lieu d'apprentissage aux métiers de la radio? Les webradios sont elles connues et prises en compte dans le monde de la radio? Fait-on sourire ou intéresse-t-on un employeur lorsque l'on parle de notre expérience en webradio? Autant de questions que je soumets à votre réflexion... J'argumenterai au fil de la discussion si celle-ci a lieue. Amicalement, Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
yetimonster Posté(e) 5 décembre 2008 Signaler Share Posté(e) 5 décembre 2008 Aujourd'hui, pouvons nous considérer les webradios comme un lieu d'apprentissage aux métiers de la radio? Les webradios sont elles connues et prises en compte dans le monde de la radio? Fait-on sourire ou intéresse-t-on un employeur lorsque l'on parle de notre expérience en webradio? J'aimerais bien apporter ce que je pense sur le coup.Je pense que la webradio est un monde assez différent de celui de la radio hertzienne. La radio hertzienne est encore plus le standard que la webradio, car on n'a quasiment besoin de rien pour l'écouter, et les postes FM sont omniprésents. Donc déjà la radio classique est plus répandue, vous pouvez l'écouter partout au monde, même en sibérie ou au milieu de l'australie. Et c'est plus simple : tu dis la fréquence à quelqu'un, il allume ça radio et en 4 secondes il t'écoute. Ce que je trouve dommage, c'est cette séparation technique qui est encore immense aujourd'hui, mais qui v'a s'apaiser dans le futur.Ensuite, je remarque que beaucoup de gens ne prennent pas au sérieux la "webradio", parce que c'est quelque chose qui est faisable par tout le monde. C'est comme internet en général : il y a pas mal de spams au terme plus large. La radio hertzienne est contrôlée, la webradio non.Personnellement, faire de la webradio et de la radio hertzienne est un sentiment complètement différent pour moi. Même si la technique est la même, les studios peuvent avoir la même allure, c'est pas la même chose. La radio hertzienne a pour moi un caractère plus réel que la webradio. Tu peux voir une antenne, il y a beaucoup de physique et d'électronique derrière ça. On peut voir les antennes, on peut mesurer les ondes, et du fait que l'on puisse écouter ça partout au monde, on pense que c'est quand même puissant.La webradio, ton son rentre dans ton ordi, puis ça pas via ton modem et ça disparait dans un minuscule fil dans ta prise tel. C'est mon sentiment, et j'avoue personnellement que je préfère largement la radio hertzienne, du fait que ce soit quelque chose de plus massif.Et puis il y a autre chose aussi. Quand quelqu'un me dit qu'il a fait 4 ans d'animation en webradio, je n'ai pas de raison pour moins le prendre au serieux que quelqu'un qui a fait de la radio classique. L'animation et la gestion d'une émission est indépendante de la technique employée.Je dirais que la webradio est une sorte de bac à sable aujourd'hui, dans lequel on peut facilement essayer des choses avec peu des moyens et ainsi entrer dans le monde de la "radio" facilement.Ah je sais plus, j'ai tellement écris que je me perds dans mes pensées.A bientôt--http://www.loelkes.com Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ben Posté(e) 5 décembre 2008 Signaler Share Posté(e) 5 décembre 2008 Lorsque l'on parle du métier d'animateur radio, on évoque 2 pistes principales pour y parvenir, sur le tas ou par école. La radio ? Ce n'est pas un métier ça ! (copyright ma mère quand j'avais 14 ans !)La plupart des grands anim ont débuté sur de toutes petites FM locales que l'on dit "idéales" pour forger ses armes. Aujourd'hui, pouvons nous considérer les webradios comme un lieu d'apprentissage aux métiers de la radio? Les webradios sont elles connues et prises en compte dans le monde de la radio? Fait-on sourire ou intéresse-t-on un employeur lorsque l'on parle de notre expérience en webradio? Une chose est certaine, la radio ne s'apprend pas en deux jours, et aucun "grand" animateur ne s'est pas retrouvé en "drive time" du jour au lendemain en venant de nulle part. Par contre, dans le sens inverse (c-à-d de l'antenne vers le placard), ça peut aller assez vite.Je ne vois pas en quoi une expérience dans une webradio bien gérée serait moins intéressante qu'une expérience dans une petite A ou B, certaines de celles-ci manquant cruellement de professionnalisme (je parle surtout de la forme), mais peuvent quand même permettre à des vrais passionnés de s'entrainer. Il y a aussi des radios qui peuvent prendre des stagiaires pour des tâches subalternes, et si le stagiaire à un peu d'expérience (peu importe que ça soit en radio ou webradio) et une vraie motivation, il pourra éventuellement se faire remarquer, et un jour faire un remplacement, etc... Ce qui compte, c'est à la fois la motivation qui poussera la personne à se perfectionner, un minimum de talent, et une vrai passion. Et de la patience, car faire son chemin peut être long, de stagiaire-café à animateur-vedette !S'agissant de l'animation en radio, l'employeur, s'il ne te connait pas, jugera sur maquette et sur des tests qu'il peut te faire faire. Il ne faut pas réduire le marché de l'embauche à quelques réseaux nationaux sur lesquels tournent toujours les mêmes têtes connues. Ceux qui visent d'emblée de travailler sur une tête de réseau un an après avoir causé pour la première fois dans un micro peuvent retourner directement à la case départ (à moins d'être exceptionnellement doués ou de coucher).L'école de radio, c'est juste un moyen pour tenter de structurer cette progression, mais la passion et la persévérance, cela ne s'apprend pas. Le principal avantage de l'école de radio, c'est d'avoir plus facilement accès à des stages. L'inconvénient, c'est que c'est un peu comme de l'élevage en batterie, cela donne un produit formaté en sortie, et qui aura surtout appris en cours et non en situation réelle. Un bon produit pour les locales des 3 grands groupes, embauché en CDDU et payé une misère. Les meilleurs élèves en sortie d'école sont ceux qui ont "bricolé" en radio ou webradio avant ou en parallèle avec leurs études dans ce genre d'école.Donc si j'ai un conseil à donner, c'est qu'en matière d'étude, il est largement préférable de choisir des cursus utiles en radio, mais permettant de migrer si besoin vers d'autres secteurs, donc plutôt des études de communication, de journalisme, de son, de commerce, etc. Le marché de l'emploi en radio n'est pas illimité (il est même de plus en plus tendu), et je me demande comment ce marché pourrait absorber tous les diplômés d'une promo d'école de radio tous les ans... A moins de virer les diplômés de l'année précédente en fin de CDDU... Ensuite, je remarque que beaucoup de gens ne prennent pas au sérieux la "webradio", parce que c'est quelque chose qui est faisable par tout le monde. C'est comme internet en général : il y a pas mal de spams au terme plus large. La radio hertzienne est contrôlée, la webradio non.De 81 à 84 environ, en province, il suffisait d'aller chercher en Italie un émetteur à 20000frs (3000€) pour émettre sur son quartier. Et à part quelques exceptions inspirées du modèle US (comme nrj ou rfm), les radios qui émettaient en FM n'étaient pas prises au sérieux et étaient principalement faites par des gens qui n'avaient aucune expérience en la matière. Et toujours actuellement, il y a des radios associatives qui prêtent à sourire... Aujourd'hui l'antenne d'une webradio peut être gérée comme une FM, qu'il s'agisse d'un réseau en D (donc plutôt pro) ou de la plus petite A (beaucoup moins pro). Quelqu'un de vraiment passionné cherchera toujours à faire mieux, quel que soit l'environnement, et ça peut finir par porter ses fruits. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
yetimonster Posté(e) 5 décembre 2008 Signaler Share Posté(e) 5 décembre 2008 De 81 à 84 environ, en province, il suffisait d'aller chercher en Italie un émetteur à 20000frs (3000€) pour émettre sur son quartier. Et à part quelques exceptions inspirées du modèle US (comme nrj ou rfm), les radios qui émettaient en FM n'étaient pas prises au sérieux et étaient principalement faites par des gens qui n'avaient aucune expérience en la matière. Et toujours actuellement, il y a des radios associatives qui prêtent à sourire... Aujourd'hui l'antenne d'une webradio peut être gérée comme une FM, qu'il s'agisse d'un réseau en D (donc plutôt pro) ou de la plus petite A (beaucoup moins pro). Quelqu'un de vraiment passionné cherchera toujours à faire mieux, quel que soit l'environnement, et ça peut finir par porter ses fruits.Oui, je connais ces histoires de radio pirates (mais je ne les ait jamais vécues). Mais dans mon cas c'était sur des voiliers, la nuit, le long de la côte. Enfin, je considère que 3000 euros c'est pas accessible à tout le monde :-).Après ce que tu dis au niveau de la formation, je suis d'accord avec toi (si j'ai bien tout compris). Personnellement je n'étudie pas quelque chose en lien avec la radio : actuellement je fais mon Master en Physique à l'université de Karlsruhe en Allemagne. Mais ça garde toutes les portes ouvertes après. Enfin, le choix des mes études ne s'est pas fondé sur un boulot ou une direction, mais sur ce que j'aimais.Je connais tellement des gens qui bossent dans des bon voir très bons boulots, sans avoir étudié ça avant. Ils y sont rentrés avec les expériences et leur connaissances acquises dans ce domaine. C'est vrai qu'avoir un diplôme c'est un plus. Et ce n'est pas que dans le monde de la radio.--www.loelkes.com Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gamin Posté(e) 6 décembre 2008 Signaler Share Posté(e) 6 décembre 2008 Ensuite, je remarque que beaucoup de gens ne prennent pas au sérieux la "webradio", parce que c'est quelque chose qui est faisable par tout le monde. C'est comme internet en général : il y a pas mal de spams au terme plus large. La radio hertzienne est contrôlée, la webradio non.La webradio n'est pas faisable par tout le monde... J'ai eu par le passé beaucoup de copains qui m'avaient vu "monter" et animer ma première radio web, qui se nommait Radio Gamin, et qui ont voulu m'imiter, soit pour leur propre plaisir soit pour montrer qu'ils étaient capables de le faire...A l'époque, ma première radio internet s'est faite avec winamp / plugin oddcast (actuellement Edcast) et Icecast, en suivant un tutorial... Je n'ai eu Sam que bien après ! Bah, même avec le tutorial sous les yeux, très bien expliqué au demeurant, aucun de mes amis n'a réussi à faire sa propre radio, pourtant winamp - icecast c'est (pour moi) hyperfacile... Alors quand j'ai eu Sam et que j'ai commencé à diffuser avec, bien évidemment ils l'ont voulu (parler au micro, le rêve de tout un chacun), mais même là, pas foutus de créér un flux exploitable, et j'avais beau leur expliquer, ça rentrait pas... Bref, c'est pour ça que je dit que tout le monde ne peut pas créér une webradio, il faut un minimum de compréhension et de connaissances... et surtout, être passionné par ce que l'on fait...Personnellement, je prends autant au sérieux une webradio qu'une radio hertzienne... La technique est bien sur fondamentalement différente, mais derrière tout ça, il y a des hommes, du matériel, du savoir bien souvent... et ça s'entend à l'écoute :)De 81 à 84 environ, en province, il suffisait d'aller chercher en Italie un émetteur à 20000frs (3000€) pour émettre sur son quartier. Et à part quelques exceptions inspirées du modèle US (comme nrj ou rfm), les radios qui émettaient en FM n'étaient pas prises au sérieux et étaient principalement faites par des gens qui n'avaient aucune expérience en la matière. Et toujours actuellement, il y a des radios associatives qui prêtent à sourire... Aujourd'hui l'antenne d'une webradio peut être gérée comme une FM, qu'il s'agisse d'un réseau en D (donc plutôt pro) ou de la plus petite A (beaucoup moins pro). Quelqu'un de vraiment passionné cherchera toujours à faire mieux, quel que soit l'environnement, et ça peut finir par porter ses fruits.Je confirme :) et même jusqu'en 87-88 on pouvait encore, le monde des radios locales ayant littéralement explosé en 1985 (la bonne époque :wink: )Ma première expérience comme animateur radio locale remonte à 1987 : petite radio sur un patelin à une vingtaine de bornes de chez moi, chez un particulier (c'était un CRS, m'en souviens encore, par contre j'ai oublié le nom de la radio :oops: ) qui pouvait toucher environ 8 à 15.000 auditeurs par voie hertzienne... Il m'a fait passer un test style animer pendant 1 h en direct live pour me jauger (et me juger)... J'avais la chance d'avoir dans mes amis proches un disc-jockey qui m'avait appris quelques trucs, ce qui fait que j'ai dû être crédible puisque engagé !!Un copain faisait les matinées, moi les après-midis, et un 3eme animateur s'occupait du week-end (musette et tout ça - d'un autre coté il connaissait que ça le pauvre gars), et comme nous avions un coté "délirant", ça a boosté la popularité de la radio et on est vite devenus célèbres, au point de faire de l'ombre à une "grosse" radio de Montbéliard qui s'appelait Radio Vallée du Gland (RVG)... L'aventure a duré 4 - 5 mois avant qu'on le traine aux prud'hommes, il ne nous payait pas, et pour éviter de nous payer il a mis la clé sous la porte et déposé le bilan de la radio...Tout ça pour dire que, parti de rien, mes après-midis étaient les plus écoutés sur la région couverte par la radio, et je ne me souviens pas avoir eu autant d'appels téléphoniques d'auditrices qui voulaient soit simplement parler avec moi ou carrément sortir avec moi (comme quoi la renommée peut faire beaucoup)... J'en conclus donc que je me démerdais pas si mal que ça aux commandes d'une platine de mixage :mrgreen: Lorsque l'on parle du métier d'animateur radio, on évoque 2 pistes principales pour y parvenir, sur le tas ou par école. La plupart des grands anim ont débuté sur de toutes petites FM locales que l'on dit "idéales" pour forger ses armes. Perso j'ai appris sur le tas, et même si j'ai de l'expérience, j'avoue ne pas tout connaitre ni tout savoir... mais j'aurais tendance à dire que c'est la meilleure école, puisqu'on tire parti de ses erreurs pour avancer justement... Mais je n'ai pas l'ambition d'intégrer une "grosse" radio à long terme (je suis trop vieux lol)Aujourd'hui, pouvons nous considérer les webradios comme un lieu d'apprentissage aux métiers de la radio? Les webradios sont elles connues et prises en compte dans le monde de la radio? Fait-on sourire ou intéresse-t-on un employeur lorsque l'on parle de notre expérience en webradio? J'aurais tendance à dire que ça doit faire sourire, puisque l'infrastructure n'est évidemment pas la même... mais je rejoins Ben sur un point : on doit être jugé sur maquette et/ou sur tests, mais pas autrement... Que la webradio soit connue peut être un point positif, mais ça ne suffit pas pour un éventuel employeur. 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eric-nc Posté(e) 10 décembre 2008 Signaler Share Posté(e) 10 décembre 2008 Mon avis – ce que je vais dire n'est pas très original mais je pense que toute expérience est bonne à prendre que ce soit sur le web (qui n'est absolument pas dévalorisante)ou sur la FM. Le principal, à mon sens, étant de pouvoir s’affranchir au plus vite des contraintes techniques pour mieux pouvoir progresser dans ce « métier ». L’idéal est d’être bien entouré par des gens du métier car on est mieux conseillé sur la façon de monter une émission et les bonnes critiques évitent de prendre de mauvaises habitudes (qui seront difficiles à perdre). Bien entendu, c'est moins évident pour ceux qui participent dans une web radio en raison des distances, de plus les responsables ne se risquent pas à faire des remarques à leurs bénévoles... En FM, j’ai connu la grande époque radio libre, mais on n’avait pas beaucoup de "modèles" si ce n’est que les piliers des grandes et moyennes ondes (avec les vrais radio pirates offshore). L’animation FM ? Il aura fallut presque l’inventer… l’animation web radio à bien sur ses fondamentaux, mais je pense aussi qu’elle va vite évoluer vers l’interactivité (à l’exception des producteurs de contenus) et sera plus « créative », moins formatée (à l’image du web), plus personnelle et délirante… Tant qu’il y du plaisir et de la passion derrière tout ça… En tout cas très intéressant et bonne idée ce débat… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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