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La radio du futur, comment l'imaginez-vous ?


vieira

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Puisque nous sommes dans la section bla bla. Que ce soit du côté auditeur, technique, économique quelles sont, selon vous, les tendances en cours et à venir d'ici quelques mois ou plusieurs décennies ?

Je commence, en vrac avec un peu de délire et je l'espère des erreurs :

- le déploiement de l'accès à l'IP en première monte sur tous les véhicules, donc la possibilité d'écouter des radios via l'IP en voiture, donc des milliers de stations plutôt qu'une dizaine tout au plus
- la montée en puissance des habitudes d'écoute des livres audio et podcast, avec plus d'acteurs pro qui se positionnent comme des concurrents de la radio et non des cousins
- une refonte du principe du podcast non en téléchargement mais uniquement en streaming
- des programmes musicaux pas en flux mais automatiques en fonction des goûts de l'auditeur (relevés des comportements de l'auditeur) avec l'injection des modules communs (flash, météo, etc...)
- la possibilité de créer sa grille de programme personnalisée pour intégrer des flux de multiples radios, par exemple les flash de France Info et le flux musical de Skyrock, bref la radio à la carte
- le retour durant un temps des modules de réception radio via les ondes dans les smartphones sur certains continents (je crois que c'est le cas dans certains pays d'Amérique du Sud)
- l'évolution de "la dépendance" aux acteurs du digital, à l'instar de radio France qui semble utiliser les services cloud d'Amazon
- la création de services de radio par d'autres acteurs que les radios traditionnelles, spotify, deezer, Apple, etc... pas seulement pour du flux/mix musical mais aussi du contenu et l'achat de savoir-faire 
- l'extension des plateformes d'écoute de musique en ligne à des services de webradio, en clair je suis abonné à Qobuz et je peux créer ma webradio en piochant dans ce service musical moyennant un léger surcoût d'abonnement
- multiples créations de plateformes de contenus "indépendantes" vivant grâce à leurs abonnés
- de plus en plus la centralisation des studios pour les réalisations extérieures, bref une console à Paris pour récupérer et mixer un festival de musique classique à Montpellier
- comme en télévision une plus grande utilisation de l'achat de programme réalisés par des productions externes
- une baisse des compétences en électronique/audio vers plus de compétences exigées en informatique
- la multiplication des journalistes tri-qualif : radio, écrit pour le web, vidéo
- des contenus conçus à la fois pour l'audio et la vidéo
- la fin de la gratuité pour écouter la radio car il faudra obligatoirement un abonnement pour l'accès aux réseaux
- une augmentation des conflits entre les cultures du droit d'auteur et celles du copyright
- le retour de la publicité durant les émissions, pas sous forme de spot mais d'obligations de citation, jeux, chansons, etc.. à l'ancienne quoi
- extension des "marques radiophoniques" façon NRJ à l'échelle internationale et pas seulement européenne
- une multiplication des webradios/radios pirates puis leur traque et "régulation ou pas"
- rachats et regroupements des radios par des prestataires internationaux dont le modèle économique repose sur la fourniture et le financement de contenus

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il y a une heure, Kalito a dit :

Pour ma part, la radio FM est condamnée mais je vois aussi un avenir moins réjouissant pour la radio numérique terrestre car les réseaux wifi se développent à vitesse grand V et je vois plutôt un avenir prometteur pour les webradios thématiques sans publicités et sans blablas à la con qu'on entend dans les matinales sur toutes les radios musicales généralistes depuis quelques années maintenant. Moi, y a longtemps que j'ai arrêté d'écouter ces radios là.

C'est intéressant ce que tu dis. Tu n'écoutes que des webradios ?

Parce que justement, les matinales des musicales c'est fait pour amuser, divertir l'auditeur avant qu'il aille bosser. Enfin je trouve ça plutôt pas mal puisque ta vraiment un lien avec l'auditeur alors que pour moi une webradio avec que du flux, c'est comme si j'écoutais une playlist Deezer et j'ai plus l'impression d'écouter la radio.

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Il y a 14 heures, vieira a dit :

- la possibilité de créer sa grille de programme personnalisée pour intégrer des flux de multiples radios, par exemple les flash de France Info et le flux musical de Skyrock, bref la radio à la carte

Ça me fait quand même beaucoup rire ça.. y'a une option actuelle qui te permet de changer de radio. A h pile, tu te branche sur Info, puis tu repars sur Skyrock.

C'est le plaisir de zapper. Et puis même techniquement parlant c'est impossible. Les radios peuvent pas toutes se caler entre elle. T'imagines le bordel ?

Bon perso je pense que la FM n'est pas encore tout à fait morte. La RNT ne fait que commencer à se déployer en France, et les habitudes des français, c'est écouter la radio par la FM.

Sinon ça veut dire quoi ? Obliger tout le monde à changer de Voiture, Radio Réveil, Radio dans le salon,...

Bref la radio est loin d'être morte et la radio FM aussi/

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Quelques éléments de réflexion, dans l'ordre de ce que tu as évoqué:

- Des milliers de stations, certes, mais combien ont un modèle économique pérenne, et combien font bien les choses, et le font savoir ? On est probablement dans répartition selon une courbe de Pareto bien pointue, avec l'audience globale des webradios concentrée sur quelques unes, et des miettes pour les autres.

- Pour le podcast, quel modèle économique ? Intégrer de la pub, sous quelle forme, avec quelle mesure d'audience ? Par abonnement ?

- Création de grille personnalisée, aller chercher des podcasts, etc... C'est pratique et amusant quand on a du temps pour le faire, mais il reste des situations où les choses simples ont leur place. Un des atouts de la radio : appuyer sur un bouton, c'est tout ! Ça prend 1 seconde ! La RNT aurait du être le moyen d'élargir l'offre actuellement trop limitée en FM dans certaines régions.

- Dépendance à l'égard du digital, c'est vrai, en particulier dépendance des FAI. La neutralité du Net n'est pas garantie, et on peut craindre que la qualité de service pour l'accès à certains médias "partenaires" d'un FAI soit meilleure que celle permettant d’accéder à d'autres médias. Les FAI n'ont d'ailleurs pas d'obligations de moyens lorsqu'il y a une dégradation d'accès à un service particulier lorsque cet accès est rendu difficile par la saturation d'une route.

- Il y a plein de services plus ou moins innovants disponibles sur abonnement. Certains sont inclus dans des offres de téléphonie mobile. A la radio, il y a de la pub... La vraie gratuité n'existe pas ! A chacun de faire son choix, en fonction de ses envies et de ses moyens... mais aussi du contexte et du moment de la journée !

- Les radios, les producteurs de contenus, les journalistes, doivent effectivement penser en terme de supports multiples. De l'audio mais aussi un complément en écrit sur le web, et si l'on s'adresse à un public jeune, de la vidéo optimisée pour les mobiles.

- Effectivement nos métiers évoluent, l'informatique est incontournable.


Mais n'oubliez pas quelques caractéristiques essentielles de la radio:

- Son écoute ne nécessite aucun paiement (autre qu'un peu d'énergie pour alimenter le récepteur),
- Son écoute est simple (terminal facile à utiliser, mise en œuvre rapide, il suffit d'appuyer sur un bouton),
- La radio s'écoute en faisant autre chose !!

Le web a gagné tous les foyers depuis la fin des 90's, les smartphones font aujourd'hui partie du quotidien de la population depuis leur démocratisation en 2007. Cela a provoqué des séismes dans l'industrie musicale et dans la presse écrite, et la télévision de flux souffre également. A l'inverse, l'audience globale de la radio a résisté, elle est encore écoutée quotidiennement par 79.4% de la population (Médiamétrie, 13 ans et plus, nov-dec 2017), vs. 84.1% à l'époque "pré-Iphone" (même vague nov-dec, mais en 2007), soit 4.7% de perdus alors qu'un nouvel outil a, entretemps, envahi le quotidien des français !

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@axelp je comprends la remarque et tant mieux si elle a fait rire ! C'est un peu le but de ce post l'imagination en action et peu importe si l'idée ou la vision est ridicule.

- Pour la diffusion hertzienne je fais parti de ceux qui y restent attachés. Dans 30 ans, qu'en sera il ? Est-ce que le coût sera supportable pour les opérateurs ? Pour des raisons financières, certains "gros opérateurs" franchiront-ils le cap de basculer uniquement vers l'IP et donc la fin d'une sorte de "gratuité/sans nécessité d'abonnement". Il y a déjà eu la multiplication des webradios par des grands groupes, des programmes non disponibles via la FM/RNT. Je me demande d'ailleurs s'ils ne se sont pas un peu précipités en morcelant leur propre audience. 

- Pour l'habitude actuelle d'écouter la FM, je suis aussi d'accord (disponibilité des appareils, simplicité/rapidité comme l'indique Ben). Mais, jusqu'à quand ? Ayant aussi un tuner réseau, le temps de démarrage de l'appareil est plus long par rapport au tuner FM. Le nombre de stations s'envole. La possibilité de mémoriser des stations est équivalente. J'écoute par exemple des stations portugaises sans mobiliser l'ordi ou le smartphone. Je m'aperçois que l'écoute de la radio peut être interrompue par la nécessité d'écouter une vidéo... 

- @Ben Effectivement, l'écoute de la radio en faisant autre chose reste l'un de ses atouts, exemple de l'enceinte à commande vocale qui n'incorpore pas de tuner FM ou RNT... ;) joke !

- Pour les radios miettes, il y a peut-être le côté communautaire qui peut s'en sortir : information locale, communauté de langue et de goûts. Pour le modèle économique, c'est peut-être les prestataires de services pour la création de webradios qui vont récolter les fruits de cet engouement !

Il y a 2 heures, Ben a dit :

Pour le podcast, quel modèle économique ? Intégrer de la pub, sous quelle forme, avec quelle mesure d'audience ? Par abonnement ?

- Pour le podcast je pense à l'exemple de audible d'Amazon. L'audience restera probablement marginale par rapport à la radio. Le modèle repose sur l'abonnement ce qui semble attirer ce type d'opérateur (des petites sommes multipliées par des millions d'utilisateurs). Ils commencent à faire des livres audio avec une bande son "type cinéma", en exagérant mieux qu'à la radio. A voir si cela restera marginal.

Je n'ai aucune crainte sur la continuité des programmes radiophoniques qu'ils soient musicaux ou de blabla. C'est un peu comme les écrivains, chanteurs, maçons, il y en aura toujours.

Dans les idées, farfelues mais peu importe, je vois bien des stations se positionner sur le son, sans traitement et l'argumentaire du très gros débit et d'excellence et tout le reste pour faire avaler que c'est mieux. 

 

 

 

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