Aller au contenu

Noms de domaine: l'Icann plus très chaud sur le .xxx


Sam

Messages recommandés

  • Super-modérateurs

Le dossier, très sensible, des extensions pour sites pornographiques embarrasse l’organisme de gestion des noms de domaine, qui repousse jusqu’à nouvel ordre son étude. Sous la pression commune de Bruxelles et Washington?

L'extension en ".xxx", réservée aux sites pornographiques, semble poser problème à l'Icann (*), l'organisme international en charge de la gestion des noms de domaine. Après avoir validé le principe de sa création en juin dernier, il vient de repousser sa mise en place concrète.

L'Icann avait prévu de se pencher sur ce dossier lors de la réunion de son conseil d'administration, qui se tient du 28 novembre au 4 décembre à Vancouver (Canada) – une présentation de la problématique des noms de domaine en .xxx était inscrite à l'ordre du jour du 29 novembre.

Mais Vint Cerf, son chairman, l'a annulé au motif que l'organisme veut étudier de plus près les 350 pages de son rapport interne sur la faisabilité des noms de domaines, traitant notamment des .xxx. Aucune date n'a été communiquée pour une prochaine étude du dossier.

Une justification plutôt bancale, note le quotidien britannique en ligne The Register. Il relève que ce rapport a été bouclé le 31 août et que les personnes concernées par ces problématiques ont eu largement le temps de prendre connaissance de son contenu.

L'Icann dément toute pression

Le site d'informations estime plutôt que l'Icann aurait subi des pressions politiques. Il rapporte des rumeurs faisant état d'une intervention de Viviane Reding, commissaire européenne en charge de la Société de l'information: elle aurait demandé à Paul Twomey, président de l'Icann, de repousser la validation des .xxx. Une rumeur cependant démentie par Paul Twomey, le 1er décembre.

Par ailleurs, The Register rappelle que le Brésil et les États-Unis se sont ouvertement opposés à la création de cette nouvelle extension. En août dernier, Michael Gallagher, adjoint du ministre du Commerce américain, a effectivement réclamé sa suspension. «Le ministère du Commerce a reçu 6.000 lettres et e-mails de citoyens exprimant leur inquiétude sur l'impact de la pornographie sur les familles et les enfants», avait-il déclaré. Et d'ajouter: «Je demande au conseil d'administration de l'Icann de laisser plus de temps au public pour s'exprimer, et pour régler les questions posées avant de poursuivre.»

En outre l'influence du gouvernement américain sur l'Icann a été dernièrement réaffirmée au SMSI de Tunis. L'Icann est de facto sous la tutelle du ministère américain du Commerce (DoC), qui dispose d'un droit de veto. Sous la pression, l'Icann pourrait donc avoir simplement préféré jouer la prudence..

C'est en tout cas une mauvaise nouvelle pour la société américaine ICM Registry, préssentie pour gérer les futurs noms de domaine en .xxx. Elle a déjà dû repousser leur commercialisation afin de «régler les problèmes» soulevés par Gallagher. Elle devrait aujourd'hui accuser un nouveau report afin de suivre les hésitations de l'Icann.

(*) Icann signifie Internet Corporation for Assigned Names and Numbers

Par Christophe Guillemin

ZDNet France

Vendredi 2 décembre 2005

Sam.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...