Podcast et Vidéo

[Invité Parlons en]

Toutes les radios ou presque proposent aujourd’hui bon nombre de leurs programmes en podcast.

D’autres offrent aussi la radio en vidéo.

Le phénomène, même si il n’est pas vraiment récent, serait-il concomitant avec le recul des médias traditionnels ?

Autrement dit, le recul d’audience de la radio et de la télévision ne serait-il pas du à ces utilisations secondaires - certains diront déviantes - des programmes ?

La magie de la radio ne  réside-t-elle pas en grande partie dans l’instantanéité des programmes : si vous n’êtes pas là au bon moment, c’est trop tard. C’est perdu !

La radio n’est-elle pas le média de l’instant ?

Le podcast, au contraire, permet de retrouver des émissions hors de leur contexte, hors du déroulement du programme et n’a pas grand chose à voir avec la radio prise comme une continuité au moins journalière.

Pour la vidéo, le problème se pose avec encore plus d’acuité : La radio en vidéo n’est-elle pas de la télévision, et pas toujours de bonne qualité. Là magie du média disparaît là complètement. C’est un peu une perspective sur les cuisines pour les clients du restaurant ...

Si l’on reste dans l’analogie restauratrice, le podcast est le plat, bon ou mauvais, que l’on déguste en dehors du restaurant, à la maison ou ailleurs. Le charme est perdu.

Ne serait-il pas intéressant que chacun dise ici ce qu’il en pense, en dehors de polémiques inutiles (les pour / les contres), mais dans un souci d’analyse et de réflexion sur nos pratiques.

Ne sommes nous pas en train de scier la banche sur laquelle nous sommes assis ?

[Ben]

Filmer de la radio qui fait du flux musical n'a clairement aucun intérêt.

Filmer l'interview d'un invité et la mettre en ligne, ça permet d'aller chercher un public qui consomme des contenus sur un terminal doté d'un écran.

Le "support radio" est en effet un média de l'instant, un média qui peut être très réactif.

Mais aujourd'hui, une société qui fabrique des programmes ne doit-elle pas regarder au delà du support "radio" , et penser ses contenus en plusieurs déclinaisons adaptées à différents types de consommations par le public ?